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Pendant que lentement passent les promeneurs
Et que la pelouse dévide ses couleurs
Tête penchée lourde, suave, tu demeures
Rose à peine jaspée de si douces senteurs
D’aucuns t’on mieux chantée mais mes idées demeurent
Et mon regard posé sur tes dessous à cœur
Quand tes plis assassins dévoilent leur tiédeur
Et que le soleil frôle de sa divine ardeur
Ta chair potelée, ta grâce de seigneur
Je me dévêts moi-même de toute ma pudeur
Et je te voue un culte, Ô ma déesse fleur !
Voile au vent
Mon bonheur ne passera pas la porte de ma chambre,
Ce vaste monde où la mer se retire sans fin
Où je peux vivre nue comme une pierre
Que rien n’émousse et que tout peint
La douceur de mes draps enlaçant de lumière
Le silence des nuits où tout me rejoint
Où mon cœur percé de tant de bannières
Se met à battre à contre rythme et vient
Joncher de sa lente misère
Le bord effrangé de mes mains
Je n’ai pas de tristes rivages
Ni la poitrine cuirassée
Et m’offre à la vie poings et pieds déliés
Avec le refus sauvage de n’
Tas de soi
Posées en petits tas bien propres et bien rangés
Sur ma table dorée de poussière filtrée
Des couches de soi, de moi, de riens
Fines, lisses et captives attendent sans chagrin
Que du bout de mes doigts les lissant à tâtons
J’en fabrique un masque tout en plâtre et carton
Que j’en pare mon visage nu de fard et d’ardeur
Pour faire bonne figure devant les temps moqueurs
Mais je préfère le cru, le piquant, la patine
De mes traits fatigués par la veille et l’usine
Des mots cherchés, posés, un à un sur la ligne
Lavés au baiser noir et gourm
Eminent paradoxe
A quoi penses-tu caché dans l’ombre de tes cils ?
A rien, moi non plus…
Il y a peu, juchée sur un rocher de certitudes
Je construisais un monde de fer
Cerclé, solitaire, dangereux et futile
Il n’y avait pas d’entrée
Et puis, la mer y est passée
Rongeant de sels et de murmures
Tout ce que je croyais
C’est bien, je préfère mes vêtements de vide
Qui laissent la peau nue
Subtile, brute et limpide
Aux draperies de serments
A quoi sourient tes lèvres pleines et sanguines ?
A rien, moi non plus…
C’est beau comme un soleil inutile
Ardant ses rayon
Discrete
Je me suis fait discrète
Épaisse comme un fil
Une feuille oubliée,
Un soupçon de vanille
Avec juste au fond d’un œil
Une goutte de mélancolie
Un cercle noir de défi
Un peu de vague à l’esprit…
Ca pèse et puis ça dégouline
En lentes coulées zinzolines
Ca fait des dessins tout marbrés
D’ombres et d’arbres filigranés
J’en ai fait un petit paquet
Aussi léger qu’un enfant seul
Je l’ai lancé au gré du vent
Qui l’a emporté en sifflant
Et je ferme les yeux encore
Je joue presque à faire
© 2014 - 2024 Phedrienne
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